Lors de la maturation de l’ovule, par deux fois, un
set de chromosomes est rejeté (scission asymétrique de l’ovule). Ce set est
appelé globule polaire. Un set double est expulsé (Le premier globule polaire),
puis un set simple (le deuxième globule polaire). Il s’agit évidemment toujours
de chromosomes maternels puisque ces évènements se déroulent avant l’entrée du
spermatozoïde. On ne peut pratiquer l’analyse des globules polaires dans
n’importe quel cas. Son inconvénient est qu’elle ne permet de déceler que les
anomalies maternelles dans le cas des maladies monogéniques puisqu’ils ne
contiennent que le matériel génétique de la mère. Un des avantages de l’analyse
des globules polaires est de déceler les aberrations chromosomiques des ovules
qui sont responsables pour la majorité des pertes embryonnaires et fœtales (la plupart des aneuploïdies sont d’origine maternelle et
rarement d’origine paternelle) puisque l’on peut examiner l’équipement
chromosomique exact de l’ovocyte. Mais l’analyse des globules polaires
lors d’un DPI donne nettement moins de renseignements que l’analyse de
l’embryon.
Il y a cependant un avantage, c’est que l’analyse est possible avant
la fertilisation, c’est-à-dire avant la conception d’un embryon, et que
l’on ne touche pas à des cellules critiques pour le développement. Donc
éthiquement, les détracteurs de ce genre de DPI seront moins nombreux et il y
aura moins d’objection à jeter un ovocyte qu’un embryon de quatre jours. Cela
permet de pratiquer une forme de DPI dans les pays où celui-ci n’est pas
autorisé. Au niveau technique, la biopsie se fait précocement, en général trois
heures après la ponction de l’ovocyte. La perforation
de la zone pellucide se fait soit par une solution d’acide soit par l’utilisation
d’un laser, comme pour les autres techniques de biopsie. Pour plus de
fiabilité, on pratique l’analyse sur les deux globules polaires, afin de
détecter de possibles anomalies de non disjonctions méiotiques. Ces anomalies
peuvent survenir pendant la première et la deuxième division méiotique.